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Ellen John Sirleaf à la tête du Liberia
--> « Les hommes ont tous ruinés ce pays, essayons une femme »
                                                       
  Voilà le slogan avec lequel Mme. Sirleaf a remporté les élections. Première femme à la tête d'un pays africain, et surtout élue démocratiquement , Mme. Sirleaf aura du pain sur la planche. Celle qu'on surnomme la « Dame de fer » devra reconstruire un pays ravagé par 14 ans de guerre civile, recréer une unité nationale et décider du sort de son prédecesseur Charles Taylor. Petit rappel : Ce dernier, chef de guerre et dictateur, il a initié la guerre civile qui a fait 200 000 morts et plus d'un millions de réfugiés. Je ne tiens pas à m'étaler sur les motivations et objectifs de Taylor mais seulement préciser que Mme. Sirleaf a déjà appuyé la rébellion de Taylor en 1989 pour ensuite s'en dissocier. Toutefois, certains lui repprochent d'avoir gardé des liens avec Charles Taylor. La femme de ce dernier a donné son appuie à Ellen John Sirleaf lors de sa campagne. Et cette dernière a promis à la femme de Taylor qu'elle ne s'impliquerait pas directement dans le sort de l'ancien président. Celui-ci est en exil au Nigéria depuis 2003.
  La remise sur pied du Libéria passe, entre autres, par son développement économique. Cependant, le bois et les diamants, principaux produits d'exportation du pays, sont frappés de sanctions internationales. Sanctions imposées, entre autres, en raison de l'exploitation minière sans licence, d'exportation illégale de diamants. Ellen Sirleaf réclame donc la levée de ses sanctions. Pendant sa campagne, Mme. Sirleaf a succédé les promesses : rétablir l'électricité dans la capitale d'ici six moi, favoriser l'emploi pour les milliers de démunis de la capitale et des régions rurales, et éradiquer la corruption au sein de l'état et du secteur privée. Tâche colossale à laquelle Ellen Sirleaf fait face.
  Du bagage, elle en a. Diplômée de Harvard en économie, elle a dirigé le volet africain du Programme de développement des Nations unis. Son expérience sera-t-elle nécessaire à surmonter les nombreux obstacles. Et n'y a-t-il pas toujours le risque qu'elle soit prise dans un système douteux et corrompu à son tour? Peut-être que non. Selon Gisela Geisler, sociologue norvégienne, les africains et africaines font davantage confiance à des femmes, aujourd'hui. L'Afrique étant corrompue à tous les niveaux, les gens ont besoin d'intégrité. Les femmes ne sont pas moins corrompues que les hommes mais, en Afrique, elles ont comme modèle les femmes travaillant pour les ONG. Ces déjà mieux que d'avoir un dictateur pour modèle. Seul le temps pourra dire si Mme. Sirleaf honore ses idées.
  Pour l'instant, elle fait preuve de bonnes intentions et n'oublie pas ses paires. « Si je suis élue, cela me donnerait une énorme responsabilité pour toutes celles qui attendent derrière la porte. On verrait alors concrètement à quel point les femmes africaines contribuent au développement de ce continent. » affirmait-elle récemment au journal Le Monde.



Marianne
Ecrit par Elvisse, le Mardi 29 Novembre 2005, 00:55 dans la rubrique Actualités.